Du cinéma en noir et blanc et du rock musclé
¿Quel
est le point en commun entre Pulp Fiction, Oldboy, Touch
of Evil, The Big Sleep, Naked City, Sunset Boulevard ou The
Man Who Shot Liberty Valance, outre le
fait qu’elles sont toutes des chefs-d’œuvre du cinéma? Il faudrait demander aux
membres de Norman, qui ont décidé d’adopter plusieurs de ces personnages pour qu’ils revivent
dans leurs chansons. En tout cas, l’élection des films nous met sur la piste de
ce que nous pouvons trouver dans ce second travail du quartet. De la tension,
de l’obscurité, de la mélancolie crépusculaire, de la brutalité et, bien sûr,
une bonne dose de psychose est ce qui nous offre Norman dans Perkins (une nouvelle référence à Psycho, le film de Hitchcock, puisque le nom du groupe est
emprunté de Norman Bates, le personnage interprété par Anthony Perkins…).
Le
disque démarre à tout allure avec Naked City, peut-être le thème le
plus instantané du disque, direct à la jugulaire; le pouvoir cathartique d’Asphalt
Jungle rappelle des bandes comme The Make-Up, avec une répétitive ligne de
basse et un riff de guitare obsessif; Esmarelda nous introduit dans un
tourbillon frénéthique, avec une ambiance schizoïde et une voix qui saute par
moments au death metal; on peut dire autant de l’entêtante O-Daesu; Marlowe
boit du stoner et de la psychédelie des années 70; Pilgrim, l’une des
plus accrochantes, attrape avec une mélodie qui dessine la guitare et son air
de western épique; et Norma Desmon apporte la nuance nostalgique au
disque.
Albisteak